De l’avenue Charles de Gaulle à la rue Garnier. Ce nom a été attribué après la délibération du conseil municipal du 6 novembre 1908, sous la présidence du nouveau maire Édouard Nortier.
Le nom du célèbre mathématicien, écrivain et philosophe, devait rappeler l'accident qui serait survenu au mois d'octobre 1654, au pont de Neuilly. On a raconté qu'un jour pù Blaise Pascal se rendait à Neuilly, ses chevaux prirent le mors aux dents et après avoir parcouru la route à fond de train, tournèrent brusquement, se dirigeant vers la rivière. Ils s'élancèrent sur le pont de bois, mais par un hasard providentiel, l'avant-train se brisa et le carrosse resta suspendu. Cet accident frappa l'imagination de Pascal, qui avait alors 30 ans. Il crut voir dans l'événement du pont de Neuilly, un avertissement du ciel. Le lendemain même, il alla s'enfermer dans l'abbaye de Port-Royal. La Commission municipale et historique de Neuilly a fait cependant observer que la réalité de l'accident a été remise en cause par le professeur Victor Giraud, lors d'un colloque à l'université de Fribourg en Suisse, en février 1902.
La commission a alors pensé que, lors même que la certitude historique de l'accident ne serait pas absolue, ce souvenir devait faire partie du patrimoine légendaire de la ville de Neuilly et elle a tenu à conserver ce souvenir ainsi que le nom d'un maître incontesté de la pensée et de la langue française au XVIIe siècle.
Au 12, boulevard Bourdon, actuellement boulevard du Général Leclerc, une plaque, pour rappeler cet événement, a contenu l'inscription suivante :
Blaise Pascal
Fut providentiellement sauvé
D'un accident de voiture
Près du Pont de Neuilly.
Cet événement
Précéda de peu de jours
La nuit d'extase du 23 novembre 1654
Et la définitive et complète union
De son âme avec Dieu.
Dans la Gazette de Neuilly du 21 février 1897, on pouvait lire ce court article d'un journaliste en mal de copie :
« Une rue à Blaise Pascal. On sait qu'en 1654, Blaise Pascal se promenant du côté du pont de Neuilly, dans un carrosse attelé de quatre chevaux, les deux chevaux de tête ayant pris le mors aux dents, il allait être précipité dans la Seine, quand l'attelage se rompit. Cet accident ébranla l'imagination de Pascal et depuis ce jour, dit-on, il crut toujours voir un précipice ouvert à ses pieds. Pour commémorer cet événement, une plaque de marbre qui le rappelle, a été posée sur la maison du quai Bourdon qui se trouve construite sur l'emplacement où il a eu lieu. Puisqu'on est embarrassé pour le nom à donner à une nouvelle voie, ne pourrait-on pas lui donner le nom de Blaise Pascal, qui faillit perdre la vie sur le territoire de Neuilly ? »